Sam Bankman-Fried coupable de fraudes

L’ancien entrepreneur à succès connu notamment pour avoir fondé et fait péricliter la plateforme d’échange de cryptomonnaies FTX, est jugé coupable de sept accusations de fraude et de complot. Une condamnation l’enverrait en prison pour plus d’une centaine d’années.

« Coupable, coupable, coupable… ». Tel a été chaque fois, la réponse d’un des 12 membres, aux accusations contre l’homme d’affaires Bankman-Fried, jeudi 2 novembre 2023, dans un tribunal de New York.

C’est là que s’était ouvert il y a un peu plus d’un mois, le procès pour fraudes, blanchiment d’argent et complot impliquant cet ex-génie de la cryptomonnaie encore appelé par ses initiales SBF.

L’homme de 31 ans dont l’ascension et la chute sont dignes d’un scénario hollywoodien a été confronté par l’accusation pour sa responsabilité dans la faillite de son entreprise FTX, dont les services – l’échange des monnaies numériques – promettaient d’être à la hauteur des principaux acteurs du secteur.

110 ans de prison

« L’industrie de la cryptographie est peut-être nouvelle. Mais ce genre de fraude, ce genre de corruption, est aussi vieux que le temps », a déclaré Damian Williams, le plus haut procureur fédéral de Manhattan, dans des propos rapportés par le New York Times (NYT), après le prononcé du verdict.

Un verdict qui vaut désormais à Sam Bankman-Fried de risquer jusqu’à 110 ans d’emprisonnement en cas de condamnation attendue le 28 mars, selon la presse américaine. Tout au long du procès, l’accusé accablé de toutes parts, aura tenté en vain de se décharger de ses responsabilités.

Il a ainsi, à plusieurs reprises, à en croire le compte rendu d’audience du NYT, plaidé l’oubli ou des agissements de bonne foi face à des questions pour le moins incriminantes du procureur. Lequel a pu par ailleurs compter sur la coopération de trois anciens associés de SBF.

Moment charnière pour l’industrie

L’un deux, Caroline Ellison autrefois compagne de Sam Bankman-Fried, y est allée avec force détails sur la façon dont l’ex-patron de FTX faisait déplacer les ressources de l’entreprise alors même que les signes critiques se multipliaient.

« Il s’agit d’une fraude massive. Des milliers de personnes ont perdu des milliards de dollars », a fait savoir Nicolas Roos, l’un des procureurs fédéraux, cité par le NYT, au moment du réquisitoire du gouvernement.

Le procès de SBF est annoncé comme un moment charnière pour l’industrie de la cryptomonnaie, décrite par ses détracteurs comme sans foi ni loi. Suffira-t-il à le préserver du peu de crédibilité qu’il lui reste, face à cette fraude de plus de 8 milliards de dollars ?

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