La France, oasis dans le désert des investissements

L’Hexagone reste pour la cinquième fois consécutive, la destination européenne privilégiée pour les investissements. Un tour de force réussit malgré un contexte international morose marqué entre autres par le ralentissement économique.

Selon le baromètre annuel de l’attractivité publié jeudi 2 mai 2024 par le cabinet spécialisé EY, la France reste le pays le plus séduisant pour les investisseurs en Europe l’année écoulée. En témoignent les 1194 projets d’investissements étrangers attirés sur le sol hexagonal dans la période.

Cela représente un cinquième du total mondial (5 694) dans un contexte de 4% de recul des promesses globales rapport à 2022. De fait, le voisin allemand (-12%) et le Royaume-Uni (+6%) ont eu beaucoup plus de mal à tirer leur épingle du jeu.

« Cette nouvelle extrêmement importante vient valider tous les efforts et toutes les réformes qui ont été conduites depuis 2017 », se réjouit la présidence dans des propos rapportés par le journal Le Monde.

Une bonne nouvelle

L’exécutif a de quoi se réjouir de cette bonne nouvelle d’autant qu’elle s’accompagne de quelques autres. EY révèle ainsi que la France tient le peloton de tête des investissements accueillis dans le domaine de l’intelligence artificielle (IA) avec notamment 17 projets.

Cela peut sembler déconcertant au regard de la situation nationale dans ce secteur précis. Alors que la Chine, mais surtout les États-Unis sont engagés dans une course effrénée pour se positionner en mastodonte de l’IA, la France elle, reste peu impliquée.

C’est en tout cas ce que décrit la Commission de l’Intelligence artificielle dans un document transmis en mars dernier au gouvernement. Les investissements étrangers devraient toutefois se poursuivre dans domaine de l’IA. Mais le rapport d’EY évoque également quelques motifs d’inquiétude.

Des domaines à parfaire

Sur le plan industriel notamment où la part d’investissements n’a progressé que très timidement (de 1%, à 44% contre 43% en 2022). Mieux, la France reste derrière concernant le nombre d’emplois générés en moyenne par projet en comparaison de ses voisins.

C’est-à-dire 35, contre 49 en Allemagne, 61 au Royaume-Uni et surtout 299 en Espagne. Au total, environ 40 000 emplois ont été créés via des investissements étrangers dans l’Hexagone en 2023. Quand le Royaume-Uni et l’Espagne en récoltent 52 000 et 42 000 respectivement.

De quoi conduire le cabinet EY à recommander une amélioration du rapport coût/efficacité de la main-d’œuvre du pays. Quand bien même l’exécutif semble nuancer cette mauvaise note.

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