Un rapport de la commission des comptes de la Sécurité Sociale, publié cette semaine, prévoit que le solde 2018 sera en « nette amélioration ». En effet, le trou de déficit devrait s’élever à seulement 300 millions d’euros contre des milliards ces dernières années.
Une amélioration pour combler le trou de la sécurité sociale ?
Le déficit global de la Sécurité Sociale devrait se réduire « fortement » en 2018, à moins de 300 millions d’euros au lieu des 2,2 milliards inscrits en loi de finances, grâce à une croissance « meilleure que prévu », selon le rapport publié par la commission des comptes.
Après le gigantesque déficit de quelque 5,1 milliards d’euros enregistré en 2017, le solde sera « en nette amélioration pour être quasiment à l’équilibre », indique la commission des comptes de la Sécurité sociale. « Les prédictions du gouvernement pour l’économie et l’emploi, revues à la hausse en avril, vont se traduire par un surplus de recettes, qui sont désormais attendues, 2,8 milliards d’euros au-dessus de la prévision initiale », explique le journal le Point.
Pour Éric Verhaeghe, fondateur du cabinet Parménide (cabinet d’innovation sociale), « cette réduction du déficit tient pour partie à une hausse de la masse salariale, pour une autre partie à une hausse de la CSG. Un retour au plein emploi dégagerait un excédent de 20 milliards d’euros ».
Réduire le déficit de plusieurs milliards d’euros
L’objectif d’Agnès Buzyn, ministre de la Santé, est simple : elle prévoit de réduire de trois milliards d’euros le bénéfice de la Sécurité Sociale tout au long de l’année 2018. Pour ce faire, elle souhaite réduire les dépenses « inutiles » dans les hôpitaux.
« Nous allons fermer les lits qui ne servent à rien ou les réorienter vers de nouveaux besoins » et « lutter contre les opérations inutiles ou les actes réalisés deux fois », explique la femme politique. Elle estime que les hôpitaux pourraient « économiser un milliard d’euros en mutualisant certaines dépenses, comme les achats de médicaments ».
Enfin, la ministre explique sa méthode pour réformer le financement des hôpitaux en créant des « modes de tarification centrés sur la pertinence des soins« , par exemple en octroyant « un bonus, un intéressement dès lors qu’ils répondront aux objectifs de qualité, de pertinence et d’efficience ».
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